Même si la législation en faveur du cannabis évolue dans de nombreux pays, certains, comme la France, continuent d’avoir un règlement intérieur qui pénalise la consommation du cannabis. C’est la raison pour laquelle des tests de dépistage, urinaires, sanguins ou salivaires sont réalisés régulièrement. La méthode du frottis buccal est de plus en plus fréquente. Elle est simple, rapide et bon marché. Elle permet à l’employeur ayant un doute sur l’état de son salarié ou aux forces de l’ordre lors de contrôles routiers, de connaître en un rien de temps le résultat. Cependant, il s’avère que cette technique est loin d’être infaillible. Pour vous aider à y voir plus clair, étudions comment fonctionne le dépistage salivaire du THC.
Le fonctionnement d’un dépistage salivaire du THC
Lorsque vous fumez, le THC (Δ9-tétrahydrocannabinol) se dépose en premier lieu dans votre bouche. C’est la molécule à l’état brut que l’on retrouve dans la marijuana et la graine de cannabis. Une fois inhalée, la molécule est transformée par le corps qui métabolise le cannabidiol. On parle alors de la métabolite THC-COOH (11-nor-9-carboxy-Δ 9-tétrahydrocannabinol). Comment ça se passe concrètement ? Le testeur applique un bâtonnet, pendant environ deux minutes, entre votre gencive et votre joue. Ce test salivaire détecte uniquement le THC. Si vous fumez un joint occasionnellement, vos chances sont minces de vous faire prendre, car environ trois jours sont nécessaires à la suppression du THC dans la salive. L’analyse urinaire permet un dépistage plus profond. Elle détecte la consommation de cannabis sur plusieurs semaines en allant chercher la présence du THC-COOH.
Limites de l’analyse du cannabis par la salive
Les études et le témoignage de certains usagers démontrent que les tests salivaires ne sont pas fiables à 100 %. C’est sans doute une des raisons pour laquelle le seuil de détection n’est pas défini par la législation. Les limites de la science sont d’ailleurs admises par la justice et sachez que seule une analyse sanguine ou urinaire est recevable. Les tests salivaires ne détectent pas uniquement les cannabinoïdes, mais aussi d’autres stupéfiants comme les amphétaminiques, les cocaïniques et les opiacés. Cela veut dire qu’une personne venant de prendre un paracétamol codéiné peut être testée positif.
Les méthodes pour être négatif au test salivaire
Il est fortement déconseillé de refuser un dépistage salivaire, car vous êtes passible d’une amende, de la perte de 6 points sur votre permis et d’une peine de prison. Si vous avez un test planifié, la seule méthode infaillible est d’arrêter de fumer ! Sachez que le CBD a une nature non-psychoactive. Sa teneur en THC étant très faible – moins de 0,3 % – vous avez peu de risque de vous faire tester positivement. Si vous ne souhaitez pas arrêter de fumer ou lors d’un contrôle inopiné, il est possible, selon certains usagers, de contrecarrer le test salivaire. Aucune méthode n’est certaine à 100 %, mais vous pouvez tester chez vous quelques astuces et tirer vos propres conclusions. Les cellules graisseuses participeraient à l’absorption et au stockage de la molécule du THC. Dégustez un repas avec des aliments riches en graisse et observez le résultat. Une bonne hygiène dentaire est importante. Brossez-vous les dents plusieurs fois par jour pendant plusieurs minutes en insistant sur les gencives et la langue. Vous pouvez aussi vous faire un bain de bouche en mélangeant du jus de citron, du vinaigre ou de l’eau oxygénée. Votre salive va un peu se diluer, ce qui peut minimiser la teneur en THC. Des produits tout prêts existent aussi dans le commerce et permettent de masquer la présence de THC pendant 30 minutes.